Gazette d'Admiroutes N° 197 du mois de septembre 2009

Publié le par Jean-Paul Baquiast

Articles éditoriaux

Traité de Lisbonne : bien mais ne pas s'en tenir là
04/09/2009

Ceux qui comme nous déplorent la lenteur avec laquelle les institutions européennes s'engagent dans la construction de l'Europe puissance qui sera nécessaire pour faire face à une crise mondiale grandissante en étaient arrivés à souhaiter que les Irlandais revotent Non au référendum sur le Traité de Lisbonne. De ce pire aurait pu sortir le meilleur.

Comme de toutes façons, il aurait fallu lancer de grands programmes économiques et sociaux pour résister à la pression d'un monde décidé à ne faire aucun cadeau aux Européens, ces programmes auraient pu être engagés dans le cadre de la coopération renforcée prévue par le Traité de Nice. Ne réunissant que quelques pays désireux d'aboutir au lieu d'obliger à rechercher l'accord de 27 pays traînant les pieds, de tels programmes auraient permis de donner un sens concret à la vision de ceux qui croient à l'Europe.

Mais que l'on ne s'y trompe pas. De telles coopérations renforcées seront toujours possibles dans le cadre du Traité de Lisbonne. Rien n'y empêchera les pays désireux d'innover ensemble de s'accorder, au-delà des limites posées par les textes à des actions engageant l'ensemble du dispositif européen. Des programmes comme ceux auxquels Joschka Fischer faisait allusion dans l'interview commenté par ailleurs sur ce site : liaisons ferroviaires, projets industriels et scientifiques innovants, pourraient plus que jamais être lancés, s'il se trouvait 3 ou 4 Etats décidés à s'y investir. Même si les nouveaux représentants politiques de l'Union : le président, le ministre des affaires étrangères, le Parlement ne prennent pas eux-mêmes l'initiative de tels projets structurants, ils ne pourraient pas les empêcher. En fait, ils seraient obligés de s'y rallier. Ainsi, au-delà des textes, une véritable Europe fédérative pourrait recommencer à avancer, pas par pas.

Ceci dit, quel que soit les textes constitutionnels, de telles actions de coopération renforcées demandent des gouvernements décidés à s'unir sur de grandes ambitions. La médiocrité des hommes et femmes politiques s'intéressant à l'avenir de l'Europe, aujourd'hui, que ce soit au sein des gouvernements ou dans les oppositions, fait craindre qu'il n'en soit rien, et pour longtemps. Mais tout peut changer. Avec l'aggravation, répétons-le, de la crise systémique qui est engagée, les peuples européens en danger comprendront que sans union, ils ne pourront s'en sortir. Le même réflexe qui a poussé les Irlandais a voté Oui à l'Europe poussera les opinions à accepter le renforcement d'une Europe sans laquelle il n'y a pas de salut possible.

Nous ne savons pas si l'on peut considérer comme une coopération renforcée les projets franco-allemands de relance des relations institutionnelles entre les deux pays dont on discute actuellement dans les chancelleries. Si ces projets (indispensables à nos yeux) aboutissaient, ils donneraient en tous cas un signal très encourageant en vue d'autres types de coopération.


Dollar versus euro
23/09/2009

La dépréciation continue du dollar, avec celle du yuan chinois qui lui est associée, met une fois de plus l'Europe et ses exportations facturées en dollars dans une situation calamiteuse. Tous les industriels européens le disent. Ils menacent périodiquement de délocaliser plus encore leurs productions dans la zone dollar. Mais ces dangers majeurs pour l'économie européenne ne semblent inquiéter ni les gouvernements ni la Banque centrale européenne.

Faudra-t-il attendre le salut d'un effondrement du dollar en tant que monnaie de réserve. On en parle régulièrement, mais on ne voit rien venir. Ceci parce que les détenteurs d'épargnes en dollars ne se sont pas encore mis d'accord sur une solution susceptible de sauver leurs placements.

Le montant des bons du Trésor américains achetés par la Chine sont anxieusement étudiés et analysés mensuellement par les investisseurs, les spéculateurs mais également par des Etats et organisations autour du monde qui, ne souhaitant pas encore se désengager complètement du dollar, craignent cependant d'y être restés investis au cas où la Chine s'en retirerait. Celle-ci, pour sa part, bien que plaidant de plus en plus ouvertement pour une autre devise de réserve mondiale voire pour un panier de devises qui remplacerait le dollar, connaît trop bien les marchés pour y dévoiler ses intentions quant à une réduction prochaine, et en quelles quantités, de ses immenses réserves libellées en dollars.


Mais il n'y a pas que les épargnants chinois à prendre en compte. On estime que divers intérêts, privés ou étatiques, dans des pays comme Abu Dhabi, l'Arabie Saoudite, le Kuwait et le Qatar détiennent environ 2.000 milliards de dollars. Que se passerait-il s'ils décidaient de diminuer leurs réserves, d'un mouvement concerté ou en catastrophe ? En effet, une dépréciation soudaine - pour l'instant bien contenue - du dollar ne serait pas tant le fait de Banques Centrales soucieuses de diversification que d'organismes privés susceptibles de décisions spéculatives inopinées.


Il est indéniable que le monde entier, surchargé de dollars, est conscient de la perte progressive et maintenant inéluctable du statut de celui-ci. Déficits publics massifs qui atteindront prochainement 100 % du P.I.B., liquidités généreusement offertes aux banques aux frais du contribuable, Réserve Fédérale Américaine dont la planche à billets fonctionne sans interruption sont autant de facteurs qui préludent à un abandon massif du dollar, lequel est aujourd'hui la première devise d'emprunt au monde grâce à ses taux zéro. Une tempête révélatrice de l'état d'esprit ambiant avait du reste été déclenchée la semaine dernière par le journaliste Robert Fisk selon lequel les pays producteurs arabes de pétrole auraient convenu avec la Chine, le Japon et la France de libeller dans neuf ans le commerce de brut en un panier de devises incluant le Yuan, le Yen, l'Euro et à hauteur de 50% d'or. La France pour sa part a démenti toute participation à ces discussions. Mais...


Il est vrai cependant qu'une décision majeure avait été adoptée lors du précédent G 20 de Pittsburgh : l'émission de Droits de Tirage Spéciaux (DTS) par le F.M.I. pour un montant de 250 milliards de dollars. Ces droits permettent de consentir des prêts aux pays en difficulté le souhaitant. Or ils sont constitués d'un panier de devises et non de dollars. Comment ne pas y voir un début d'abandon du dollar comme étalon monétaire ? Joseph Stiglitz aurait d'ailleurs récemment affirmé que les DTS remplaceraient le billet vert comme première monnaie de réserve au monde dans moins d'un an ?


Précédemment, la Chine avait proposé la création d'une référence autre que les DTS. Elle serait indexée sur une trentaine de matières premières dont l'or, un peu à l'image du "Bancor" imaginé en 1944 par Keynes et dont l'objectif était de stabiliser les échanges internationaux en gardant une certaine maîtrise sur les prix des matières premières...L'objectif était, selon les termes du président de la Banque Centrale Chinoise, de créer une monnaie de réserve déconnectée des nations et stable sur le long terme en supprimant les déficiences inhérentes à la création de crédit susceptible d'affecter individuellement les monnaies nationales.


Ce projet a été mis en sommeil, mais beaucoup de pays semblent souhaiter que la question soit reprise à l'occasion d'un futur G20 (ou G +) consacré exclusivement aux questions de change. Si l'Europe osait affirmer son indépendance vis-à-vis des Etats-Unis, elle devrait nécessairement relancer cette idée. Il pourrait en résulter une dévaluation bienvenue de l'euro par rapport au dollar et au yuan, qui permettrait aux exportations européennes de reconquérir des marchés. Nous pensons, contrairement aux craintes de la BCE relatives à un enchérissement des importations européennes et à un risque d'inflation, qu'une telle opération galvaniserait les économies européennes. Mais un ralliement de l'Europe à cette thèse serait nécessairement perçu comme une déclaration de guerre par les Etats-Unis. Il faut pourtant savoir ce que l'on veut.


Commentaire de Joseph Leddet


Je commence pour ma part à m'interroger sur la possibilité de glissement d'un marché directeur des changes (dollar/euro/yen), soit 75 % de la masse monétaire mondiale, vers un marché des changes (dollar/euro/yon), où le yon –nouvellement créé- serait un mix, une fusion entre yuan et yen, couvrant à terme l'ensemble de l'Asie (Inde comprise).
Cela pose toutefois un double problème, politique et financier, dans la mesure où :
1/ le Japon insulaire est en pire face à la Chine ce qu'est le Royaume-Uni face à l'Europe continentale ( i.e. des ennemis intimes), d'où une aversion de base à mélanger leurs monnaies (cf. maintien actuel sine qua non de la livre face à l'euro) ; la création du yon risque ainsi de ne pas être un long fleuve tranquille ;
2/ comme nouvelle devise, le yon devrait faire ses preuves dans la redoutable arène du marché des changes, ce qui n'est a priori pas évident (cf. exécution du rouble, récemment libéralisé, par le marché en 2008…) ; mais ce point me semble moins crucial que le précédent, compte tenu des sous-jacents concernés (cf. poids économique considérable de l'Asie dans le PIB mondial).


Le danger chinois n'est pas militaire
02/10/2009

Les Européens, comme d'ailleurs les Américains, auraient tort de fantasmer sur les risques pouvant émaner d'une grande puissance militaire et policière telle que la Chine, puissance rappelée à l'occasion des fêtes en l'honneur du 40e anniversaire du régime. Le danger que recèle la Chine, pour ceux qui ne sauraient pas s'en défendre, est ailleurs.

Si les festivités du 1er octobre à Pékin et dans diverses grandes villes ont été l'occasion pour le régime d'une démonstration de force exaltant la puissance de la Chine du XXIe siècle, notamment au plan militaire, elles ont montré également la prévention musclée à l'égard de manifestations populaires provenant de certaines minorités ou, plus simplement, de mouvements citoyens réclamant plus de libertés.


Mais les Européens, comme d'ailleurs les Américains, auraient tort de fantasmer sur les risques pouvant émaner d'une grande puissance militaire et policière. Le danger que recèle la Chine, pour ceux qui ne sauraient pas s'en défendre, est de l'ordre de la concurrence systémique. Le poids économique d'une puissance de plus d'un milliard de personnes résolues à atteindre le niveau de vie de ce que l'on appelle encore l'occident parait absolument irrésistible, si l'on part du principe, cher au capitalisme libéral, que ledit occident ne doit pas faire appel pour se protéger de la concurrence par des solutions étatiques stigmatisées sous le nom de patriotisme industriel et de protectionnisme.


Les Etats-Unis y viendront certainement malgré les résistances de leurs banques et grandes industries qui espèrent encore profiter du marché chinois pour faire des affaires (cf. l'affaire dite du pneu). Pour ce qui concerne l'Europe, ce serait sans attendre, au plan évidemment de l'Union européenne toute entière, qu'il faudra se résoudre à protéger ce qui reste d'investissements et d'entreprises. La concurrence chinoise, toute « pacifique » qu'elle soit, ne va pas tarder à faire de l'Europe un désert économique 1).


On l'a dit et répété, comment résister à des importations chinoises qui se moquent des normes environnementales et sociales s'imposant progressivement dans l'Union ? Comment résister à des fonds d'investissements chinois dotés de plus de 1.000 milliards de dollars de réserves qui commencent à racheter tout ce qui bouge encore en Europe ? Seule une action coordonnée des Etats européens, autour de frontières communes solides, dans un climat franchement accepté de guerre économique, permettrait à l'Europe de survivre. Jusqu'à quel niveau la menace chinoise devrait-elle s'élever pour nous en convaincre ?


1) Désertification accélérée par la cupidité du capitalisme européen. Ne vient-on pas d'apprendre que les fonds d'investissements Colony Capital et le très français Groupe Arnault, qui détiennent une petite mais suffisante partie du capital de Carrefour, viennent de décider de se désinvestir de la Chine et du Brésil, marchés semblait-il porteurs d'un grand avenir (Carrefour est n° 1 en Chine pour le moment), afin de se recentrer sur l'Europe, jugés plus profitable. On leur souhaitera bien du plaisir, quand les clients européens auront été ruinés par la crise. Qu'attend l'omni-président Sarkozy pour réagir?


Les faux-semblants du G20 de Pittsburgh
29/09/2009

Comme nous le prévoyions, le G2O de Pittsburgh, annoncé à grand fracas, n'a rien décidé pour changer les fondamentaux de la crise économique et environnementale actuelle. L'Europe, malgré l'agitation sarkozienne, s'est plus que jamais effacée.

Notre article L'illusion de la reprise économique daté du 5 septembre (voir http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=351&r_id= ) énonçait ce qu'il faut bien appeler les fondamentaux de la crise économique et environnementale actuelle, ainsi que quelques mesures pouvant commencer à y faire face. Mais, comme nous le prévoyions, le G2O de Pittsburgh, annoncé à grand fracas, n'a rien arrêté de tel. Il a certes réintroduit les grands pays émergents jusqu'ici exclus du G8 dans les instances internationales de négociation. C'est une bonne chose, mais leur arrivée n'a pas changé grand-chose aux illusions dominantes. Au contraire, elle semble avoir renforcé la pire des tendances de l'économie mondiale, la course à une prétendue croissance qui se faisant sous la contrainte de la concurrence politique entre puissances économiques ou pour la recherche du seul profit des acteurs financiers ne fera qu'aggraver les risques d'effondrement systémique.


Dans l'immédiat, au plan politique, les Etats membres du G20 n'ont pas brillé par une quelconque volonté de coopérer pour le changement. La Chine s'est bornée à faire acte de présence, Barack Obama s'est apparemment satisfait d'avoir, pense-t-il, repris la main sur le G8 devenu G20 en le présidant, mais lui non plus n'a rien annoncé d'important montrant que les Etats-Unis allaient s'ouvrir au multilatéralisme 1) . Il a au contraire refusé toutes mesures contraignantes concernant les bonus et les paradis fiscaux.


Les membres du G20 à l'unisson, par ailleurs, ont fait semblant d'ignorer les inévitables conflits qui résulteront d'une course à la dévaluation compétitive entre le dollar, la livre, le yuan (Chine) et le yen (Japon), afin d'encourager les exportations les plus gaspilleuses. Que fera l'euro dans cette perspective ?


Apparemment cette question n'intéresse pas les Européens, non plus que la défense des quelques mesures de bon sens, pourtant soutenues par des experts incontestables, dont l'Union aurait pu annoncer le lancement unilatéral au G20 : l'amorce d'une Autorité internationale des marchés financiers ou d'une Agence mondiale de l'environnement. La crise montre en effet que les banques dominant Wall Street, dont Barack Obama est qu'il le veuille ou non l'obligé, sortent renforcées des mesures de relance décidées par les Etats à leur profit et recommencent plus que jamais à provoquer des bulles spéculatives dans les secteurs sensibles tels que l'énergie, les matières premières et le produits agricoles. L'Europe ne dispose d'aucune des procédures réglementaires lui permettant de s'en protéger de façon coordonnée. Ainsi l'idée pourtant évidente d'une taxation carbone aux frontières, destinée à éliminer les produits profitant du laxisme environnemental des pays non européens, ne recueille aucun accord.


Comme quoi les quelques manifestations anti-G20 qui se sont produites à Pittsburgh, même si elles sont restées à la surface des choses, n'avaient pas tort de dénoncer l'illusion propagée par les grands sourires des Chefs d'Etat. La crise générale ne recule pas, elle avance.


Le syndrome du Titanic
07/10/2009

Est-il possible d'accorder du crédit à un discours politique qui parait juste alors que l'on se défie de celui qui le porte ?

C'est la question que devraient se poser tous ceux qui dénoncent les destructions et les crimes du capitalisme et de l'ultralibéralisme. Ils ne peuvent que se réjouir de les voir clouer au pilori par le film de Nicolas Hulot, Le syndrome du Titanic, sorti en salle le 7 octobre. Mais la personnalité douteuse de l'animateur-histrion ne risque-t-elle pas de corrompre le message ?


Tout au long de sa vie professionnelle, Nicolas Hulot a su choisir des protecteurs bien placés, TF1 d'abord, aujourd'hui Nicolas Sarkozy et l'UMP. Il n'a jamais pris le moindre risque. Sous un air ingénu et sincère, il s'agit d'un manipulateur redoutable. Le virage qu'il avait engagé il y a quelques mois en se rapprochant des Verts sans s'en rapprocher ne lui avait pas beaucoup bénéficié. Avec ce film, il espère se placer définitivement dans le camp des défenseurs de la planète, camp qui à l'avenir pour lui à voir la vitesse avec laquelle cette malheureuse planète est détruite. Ce positionnement finalement très consensuel ne manquera pas de lui valoir de nouveaux amis et de nouveaux financements.


Mais faut-il pour autant rejeter le contenu manifeste du message, c'est-à-dire celui que retiendront les millions de spectateurs du film ? Résumons ce contenu :

- La crise écologique et la finitude des ressources naturelles conduiront fatalement nos sociétés à réformer radicalement le système économique tel qu'il existe aujourd'hui. Le capitalisme et une certaine forme de propriété privée sont condamnés à moyen terme.

- L'organisation même du capitalisme dans sa forme contemporaine (le néolibéralisme), son essence (la somme des "convoitises" individuelles supposée être source de richesses), ne peuvent pas répondre à l'obligation de diminution des consommations gaspilleuses et de partage de ressources de plus en plus réduites

- Le court-termisme du capitalisme, uniquement motivé par la recherche immédiate du profit, ne dépasse pas l'horizon de l'année comptable, échéance institutionnalisée où sont versés les dividendes. Il est incapable d'envisager au-delà de cinq à dix ans, le tarissement du pétrole, de l'eau et des matières premières. Il est incapable de financer les investissements à long terme permettant de réorganiser sur des bases durables les activités économiques.

- Seuls les Etats et leurs appareils administratifs, leurs cautions, leurs moyens, peuvent anticiper la catastrophe ou, à défaut, l'accompagner. C'est le rôle des Etats, représentants des peuples, d'agir pour le bien collectif et universel, ceci dans le cadre d'une vraie démocratie participative.


Certes Nicolas Hulot est bien incapable de préciser les conditions permettant aux Etats de mener ces actions de salut public, en évitant de retomber dans la corruption et le népotisme. Néanmoins, pour une fois que quelqu'un dit clairement ce que d'autres pensent tout bas sans avoir osé jusqu'ici l'affirmer publiquement, il serait maladroit et mesquin de ne pas s'en féliciter.


Comme annonce l'ancien proverbe chinois : « le discours du sage ne perd en rien de sa vertu s'il passe par une bouche aux dents cariées ». Les mots et les images ont leurs vertus réplicatives propres. Réjouissons nous donc sans ambages de ce film et souhaitons que d'autres manifestations publiques de ce genre approfondissent et diversifient ce discours. Pour notre part, comme le savent nos lecteurs, à notre petite place, nous nous y efforçons.


Autres articles

Joschka Fischer

Joschka Fischer, 61 ans, a été vice-chancelier et ministre Vert des affaires étrangères du gouvernement de Gerhard Schröder, issu d'une coalition entre sa formation et le Parti social-démocrate (SPD), de 1998 à 2005. Il est aujourd'hui conseiller pour différentes entreprises, notamment pour le projet Nabucco. Lorsqu'il était ministre, il avait envisagée une idée qu'avait partagée Hubert Védrine, proposer de fusionner les Etats français et allemand. Il a répondu ici à un interview publié par Le Monde le 28 septembre 2006, que nous avons pensé utile de commenter au moment où la chancelière Angela Merkel, victorieuse aux élections du 27 septembre, prend la tête d'une coalition de droite associant la CDU et les libéraux. (...)

http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=363&r_id=


Un rapport sur les relations délètères entre les grandes entreprises et les universités

Les intérêts des grandes entreprises compromettent les retombées sociales et environnementales de la science. Tel est l'objet d'un rapport que vient d'émettre l'association britannique de chercheurs Scientists for Global Responsibility (SGR). Ses membres, au nombre de 1.000 environ, rassemblent des professionnels des sciences et des technologies se disant soucieux des questions éthiques impliquées par leurs travaux.

http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=374&r_id=


Abandon du BMDE

Barack Obama a confirmé le 18 septembre la décision de son administration d'abandonner le système de missiles dit BMDE, au prétexte assez minable que finalement (on s'en doutait), l'Iran n'est pas près de disposer des missiles balistiques supposés menacer tant l'Europe que les Etats-Unis.

http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=359&r_id=


Whole Earth Discipline

Le point de vue hérétique d'un pionnier de l'environnementalisme
Steward Brand s'était fait connaître dans les années 1970 comme un pionnier de la défense de l'environnement, de la décroissance, du do-it-yourself. Il avait publié ses idées et ses recettes pour changer de mode de vie dans un ouvrage qui était devenu, comme en France ceux de René Dumont, une sorte de bible, le Whole Earth Catalog

http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=368


Dépeçage et mort annoncée des Matelas Simmons

Le New York Times consacre un long article à cette histoire, qui devrait alerter aussi les Européens. Tout le monde, même en France, connaît les matelas Simmons, produits depuis 133 ans par la firme américaine du Wisconsin The Simmons Bedding Company. Celle-ci est en train d'être mise en faillite alors que sur le plan des productions et des ventes elle se portait, malgré la crise, parfaitement bien.

http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=370&r_id=


Une nouvelle réserve de gaz naturel, le « Shale Gas »

Les naïfs pouvaient penser qu'avec les efforts proclamés de toutes parts pour limiter la production de gaz à effet de serre, les producteurs de gaz et de pétrole allaient ralentir leurs efforts de prospection. C'est évidemment le contraire qui se produit. Partout dans le monde, les forages en profondeur, les extractions de plus en plus polluantes et coûteuses en énergie se multiplient, au fur et à mesure que se rapproche la date estimée du début de l'épuisement des gisements actuels. De plus, de nouvelles sources, jusqu'ici peu connues du grand public, sont mises en exploitation.C'est le cas, à partir des Etats-Unis, pour ce qui concerne le « Shale gas » ou gaz de schiste..

http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=371&r_id=

 


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